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Son ultime grande période créatrice, qui se prolongera sur plus d’une dizaine d’années, de 1973 à 1985/86, Arno Breker l’inaugure par deux rencontres — importantes pour lui, en ce qu’elles lui donnent le sentiment de rompre l’isolement dans lequel l’ont tenu jusque-là la plupart des grands artistes — peintres et sculpteurs — de son temps, depuis la disparition de Maurice de Vlaminck en 1958 : celle d’Ernst Fuchs d’abord, en 1973 ; puis celle de Salvador Dalí, quelques mois plus tard, en septembre 1974, lors de l’inauguration du Teatro-Museo de Figueras.

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Savaldor Dali, Ernst Fuchs et Arno Breker

Buste de Salvador Dali par Arno Breker,
vu du dessus !

Salvador Dali, Hommage à Arno Breker
"
digne de l'Empereur Trajan"

Né en 1930 à Vienne, d’un père juif, contraint de divorcer, après l’Anschluss, pour préserver son épouse et son fils de la déportation, Ernst Fuchs s’était très tôt réfugié dans un rêve que tout semblait devoir rendre inaccessible : « A l’époque, tandis que l’avenir était pour nous bouché et que nous vivions dans le besoin, se souviendra Madame Fuchs des années plus tard, mon fils nourrissait un seul désir : devenir un grand artiste. Il collectionnait les cartes portales des sculptures d’Arno Breker : Humilité, Toi et Moi, Les Camarades… Et sans cesse il revenait à la charge, en me disant : “Tu vois, maman ? J’aimerais devenir un homme aussi célèbre qu’Arno Breker”. » Ses autres modèles, à l’époque : Rubens et Michel-Ange, puis Mestrovitch, Klimt et Rothan. Il lui faudra toutefois attendre 1946, pour commencer à réaliser son rêve, en entrant à l’Académie des Beaux-Arts de Vienne et y entamer ses études sous la direction d’Albert Paris von Gütersloh, qui professe volontiers un grand attachement à l’art des anciens Maîtres : Breughel, Bosch, Albrecht Dürer, Lukas Cranach, Mathias Grünewald, Piero de la Francesca… Tous exerceront à des degrés divers une influence sur l’œuvre graphique et l’œuvre peinte de Fuchs.

Buste de Salvador Dali par Arno Breker,

 

Arno Breker et Ernst Fuchs devant le portrait que celui-ci
peignit du sculpteur