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Le siège des Assurances GERLING, à Cologne C’est à l’époque où le développement considérable des activités du Groupe impose l’extension du bâtiment qui en abrite le siège — cette première extension, dessinée par l’architecte Bruno Paul (1874-1968), prendra la forme d’une aile édifiée en 1930/31 dans le prolongement du Palais von Langen, vers le nord —, que Breker entre en relation avec la famille Gerling, Robert Gerling lui ayant passé commande de son buste — premier portrait d’un membre de la famille, auquel succéderont près de trente ans plus tard celui d’un de ses fils, Hans (1915-1991), de son épouse Irène — par le biais de laquelle Breker fera la connaissance du peintre Ernst Fuchs, en 1973 —, et de leur fils Rolf, né en 1954 à Cologne, actuel actionnaire majoritaire du Groupe, comme autant d’hommages à une famille de bienfaiteurs. Car si, après la mort de Robert Gerling survenu prématurément en 1935, c’est Walter Forstreuter qui assura la direction du groupe jusqu’en 45, c’est à Hans Gerling que les troupes d’occupation américaines ont délivré à peine quatre mois après la fin de la guerre l’autorisation de reprendre ses activités d’assureur. Or Hans Gerling hérite de bâtiments partiellement détruits. En outre, il souhaite concentrer dans un même lieu toutes les activités du groupe. C’est la raison pour laquelle, dès 1949, le cabinet d’architectes Heintrich & Heuser se voit confier la tâche de dessiner un projet destiné à accueillir l’ensemble des bureaux du groupe, lequel prendra la forme d’un haut bâtiment, d’une quinzaine d’étages, bâti sur la place Gereon [Gereonshof], qui doit son nom à la très belle église romane St Gereon dont les deux tours se dressent non loin de là. Sous le IIIe Reich, le cabinet d’Helmut Heintrich avait été associé aux grands projets de reconstruction de plusieurs villes, de Berlin notamment — où la réalisation d’un des bâtiments de l’axe nord-sud lui avait été confié —, mais aussi à Hambourg et Krefeld, à l’instar de Friedrich Tamms, le grand ami de Breker, avec lequel Heintrich était en relation, qui avait été nommé pour sa part, en avril 1948, à la tête du bureau de planification chargé de la reconstruction de Düsseldorf par les autorités municipales de la ville. C’est donc tout naturellement que Breker, peu après sa réinstallation dans sa région natale, s’était vu associé au projet de construction d’un ensemble architectural destiné à satisfaire la soif de représentativité du Groupe Gerling, dans une ville alors en pleine reconstruction. Pourtant, la contribution de Breker demeura modeste à l’époque, se limitant, pour cette première phase d’expansion des bâtiments, au bas-relief des rois Mages. |
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La conception et la réalisation de l’ensemble des bâtiments du groupe Gerling, au sud de la Place Gereon, requerront les soins de Breker durant un peu plus de quatre ans, de 1953-54 à 1958, date de l’achèvement sur le plan architectural aussi bien que sculptural de cette première tranche de travaux à laquelle succédera une seconde tranche, quelques années plus tard, en 1965-66, consistant pour l’essentiel en un grand immeuble de forme circulaire. |
Le bâtiment de quatre étages, conçu par Breker, pour faire face, au sud de la place Gereon, au haut immeuble conçu par Heintrich & Heuser, offre une longue façade d’inspiration néo-classique dont la monotonie est rompu en son centre par unbalcon purement décoratif surmontant les portes d’entrée. |
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Il se termine en outre par une aile, à l’est, qui, répondant à une avancée du bâtiment, au nord, crée ainsi, de part et d’autre de la chaussée, une manière de grand Portail ouvert, que Breker ornera de deux reliefs en pierre : Saint Georges et Saint Martin, tandis que la place se verra ornée de deux fontaines — des bambins à cheval sur des dauphins, tenant un poisson d’une main. |
En rouge, toute la partie de bâtiments dessinés et décorés |
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Enfin, au sud-ouest, comme pour faire pendant au relief des rois Mages, sera apposé sur la façade le relief en bronze de Saint Christophe, qui produit, il est vrai, un effet assez curieux et artificiel, tant par son style que par sa matière, en regard des reliefs en pierre précités.
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L’ensemble architectural sera néanmoins bien accueilli, a priori, par le public et par la presse. Ainsi, le Neue Rhein Zeitung parlera dans son édition du 22 août 1958 de bâtiments « harmonieusement proportionnés » et d’une place évoquant par ses fontaines et son dallage une « piazza ». |
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Saint Georges | Saint Martin |
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BASSIN |
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Saint Christophe |
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