Ouvrages en français

Très bel ouvrage en français et en allemand, illustré de somptueuses photos de Ronald Hirlé et d'une présentation de l'artiste par Joe F. Bodenstein, qui fut l'ami et le marchand d'Arno Breker avant d'être le fondateur de Museum Europäische Kunst de Nörvenich, en Allemagne, près d'Aix-la-Chapelle. Ouvrage indispensable qui, avec celui du regretté  Dominique Égret, tend à combler utilement un vide et rend hommage à l'artiste que l'histoire de l'Art continue d'ignorer pour des motifs qui n'ont rien d'artistiques !...

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Traduction partielle (et parfois très maladroite) de l'autobiographie d'Arno Breker, publié en allemand sous le titre Im Strahlungsfeld der Ereignisse, Paris, Hitler et moi offre néanmoins l'intérêt de présenter, du point de vue de Breker, quelques-uns des événements qui l'ont conduit à devenir le "sculpteur officiel du IIIème Reich", puis le "sculpteur maudit" que l'on sait. L'ouvrage offre également toute une section consacrée aux "Écrivains et Artistes de France" riche de portraits pris sur le vif pour ainsi dire d'Alfred Cortot, Brancusi, Clader, Chardonne, Guitry, Maillol parmi d'autres.

Arno BREKER, Hitler : Paris à la sauvette, Historia n° 319 / Juin 1973

Quand Historia donnait la parole à Arno Breker... pour raconter dans un long article, abondamment illustré, la visite qu'effectua Hitler, à Paris, en juin 1940, en compagnie des architectes Speer et Giesler ainsi que d'Arno Breker.

A l'initiative de Joe Bodenstein, directeur de la galerie Marco (à Bonn) qui a pris en charge et diffusé les oeuvres de Breker après-guerre, cet album en français, allemand et anglais, présente l'essentiel des portraits en bronze réalisé par Arno Breker, avec de superbes photos, notamment de ceux de Max Libermann, Ezra Pound, Céline, Maurice de Vlaminck, Paul Girardet, Gerhart Hauptmann, Jean Cocteau, parmi d'autres... On regrettera cependant l'absence de toute date.

Charles DESPIAU, Arno Breker, Flammarion, Paris, 1942

Premier bel album en français consacré aux oeuvres de Breker, l'ouvrage du sculpteur Charles Despiau fait référence. Riche d'une abondante iconographie - les photos de Charlotte Rohrbach sont toutes superbes - le livre retrace le parcours de Breker jusque dans les années 40 et présente une vue d'ensemble de ses oeuvres jusqu'à cette époque. L'ouvrage a été publié à l'occasion de l'exposition Breker - si controversée - à l'Orangerie. Il se trouve encore chez les bons bouquinistes.

Arno Breker 60 ans de sculpture, Jacques Damase éditeur, Paris, 1981

Il aura donc fallu attendre près de quarante ans, avant qu'un nouvel album paraisse, consacré aux oeuvres de Breker. Et Jacques Damase reprend les choses, en somme, là où s'était arrêté Despiau. Autrement dit, en plus d'une première partie consacrée aux oeuvres datant des années 20 jusqu'aux années 40, l'album de J. Damase nous offre un magnifique aperçu des oeuvres de Breker datant de l'après-guerre, jusque dans les années 80. L'introduction écrite par Bernard Noël ayant fortement déplu à Breker, elle a été publiée en fascicule à part.

Dominique ÉGRET, Arno Breker Une Vie pour le Beau, Editions Grabert, Tübingen, 1996 (ouvrage en français/ allemand/ anglais)

L'ouvrage peut être commandé auprès du site, le cas échéant :
Écrire à Philippe Hemsen

Voici enfin - aisément disponible et très exhaustif - l'ouvrage de Dominique Égret, remarquable à plus d'un titre. Riche d'une fabuleuse iconographie, qui couvre l'ensemble de la carrière de Breker, depuis ses toutes premières oeuvres jusqu'à sa toute dernière (son autoportrait, inachevé), le livre de D. Égret  offre en outre une introduction intelligente, une biographie détaillée de l'artiste et une bibliographie très précise. Bref, il s'agit là de l'ouvrage indispensable à quiconque souhaite en savoir davantage sur la vie et l'œuvre d'Arno Breker. 

Mortimer G. DAVIDSON, Kunst in Deutschland 1933-1945 Skupturen, Editions Grabert, Tübingen, 1988 (ouvrage en français/allemand/anglais)

Ouvrage plus (idéologiquement) équivoque que le précédent, le volume Sculptures de M. G. Davidson constitue le premier d'une véritable encyclopédie en 4 volumes de l'art sous le IIIème Reich (2 volumes consacrés à la peinture et un volume consacré à l'architecture). A ce titre, il s'agit sans conteste d'un extraordinaire travail qui permet de relativiser un peu les a priori qui ont cours concernant l'art soit-disant "nazi" et de contribuer au débat qui porte précisément sur la question de savoir s'il existe réellement ou non un "art nazi". Dans ce premier volume, donc, une section est consacrée à quelques-unes des oeuvres parmi les plus célèbres de Breker, aux côtés de celles de Thorak, de Kolbe et de dizaines d'autres sculpteurs, pour la plupart tombés dans l'oubli.

  L'auteur - lui-même artiste sculpteur - explore, chronologiquement, les œuvres d'Arno Breker, ses relations, dans le travail et dans la vie sociale, humaine et intellectuelle. Au-delà des préjugés, ce Breker (Qui suis-je ?) nous invite à plonger dans la vie extraordinaire d'un créateur exemplaire, prométhéen, dont l'apollinisme fut confronté aux tragédies du XXe siècle. Si son œuvre - classique, idéaliste - est maudite, elle traversa ce siècle tel un météore, et Breker reste, pour l'avenir, le présent et l'éternité, un grand maître imagier européen du vrai, du beau et du bien.

Sous un titre ridicule, le petit livre de M. Marmin et J. Infiesta ne manque toutefois pas d'intérêt, principalement par le long entretien (datant de 1975) qu'il propose, au cours duquel Breker aborde un peu tous les sujets, de son évolution en tant qu'artiste, à ses rapports avec les dirigeants du IIIème Reich ou avec les monde artistique français (durant l'occupation), puis après guerre, avec son propre pays.

Voici un ouvrage qui, s'il ne concerne pas directement les oeuvres de Breker, est absolument capital pour comprendre la situation et la fonction de l'art (des oeuvres de Breker, notamment) sous le troisième Reich. Renversant les habituelles perspectives sur la question, Éric Michaud, Professeur d'histoire de l'art à l'Université des Sciences Humaines de Strasbourg, émet l'idée que l'art ne fut pas sous le IIIème Reich une instrument de propagande au service d'un programme politique, mais qu'au contraire l'art fut la raison d'être et la fin d'un régime qui se présentait comme une "dictature du génie". Troublant et très intelligent.

Arno BREKER, Im Strahlungsfeld der Ereignisse 1925-1965, Verlag K.W. Schütz KG, Preussisch Oldendorf, 1972

Mémoires d'Arno Breker, qui s'interrompent au seuil des années 70 - le volume est centré autour des diverses rencontres de l'artiste (Liebermann, Despiau, Pascin, Cocteau, Derain, etc...) avant de passer à l'évocation de la période du IIIe Reich et de la vie à Jäckelbruch. Témoignage irremplaçable, d'une grande authenticité et très honnête - nous avons pu nous en assurer à plusieurs reprises, à propos de points très précis.

Arno BREKER, Schriften, Marco, Bonn, Paris, New York, 1983

Recueil de textes d'Arno Breker, consacré à Maillol, Belmondo, Céline, Dali, etc..., à la sculpture et à l'art de manière générale

Ernst FUCHS, Arno Breker, Hartmann

Énorme album, abondamment et superbement illustré, avec un commentaire du peintre autrichien contemporain, Ernst Fuchs - ami et grand défenseur de Breker.

Herman LOHAUSEN, Arno Breker - Der Portraitist, Auto-édition, Düsseldorf, 1981

Petit ouvrage, très bien fait et très bien illustré centré autour de l'art du portrait, chez Arno Breker.

B. John ZAVREL, Arno Breker, The Divine Beauty in Art et Arno Breker, His Art and Life, West-Art, USA, 1986 et 1985

B. John Zavrel offre un bel aperçu de l'oeuvre de Breker dans ces deux ouvrages qui sont devenus, avec le temps, des sortes de "classiques", à défaut d'un ouvrage de référence consacré à Breker. Arno Breker, The Divine Beauty in Art contient, notamment, un long entretien avec Breker, tout à fait passionnant; tandis que Arno Breker, His Art and Life, propose, outre une belle iconographie, des testes de Calder, Probst, Dali, du chanteur Peter Hofmann et de Breker lui-même.

V.G. PROBST, Arno Breker, Marco, Bonn, Paris, 1978 et
 V.G. PROBST, Das Pieta-Motiv bei Arno Breker, Marco, Bonn, Paris, New York, 1985

Volker G. Probst est "LE" spécialiste de Breker en Allemagne, le seul, à ce jour, à proposer, du moins, une étude approfondie de son oeuvre.

Das Pieta-Motiv bei Arno Breker est particulièrement éclairant, quant à la genèse du célèbre relief des Camarades, à partir de la reconstruction de la Pieta Rondanini.

Arno Breker - Form und Schönheit, Salzburger Kulturvereinigung, 1978

Beau petit catalogue de l'exposition Breker, à Salzburg, en 1978, bien illustré, avec des textes du Dr Heinz Lier, de Joe Bodenstein et de Breker lui-même

Rolf SCHILLING, Tage der Götter, Edition Arnshaugk, München, 1991

Recueil de poésies de l'auteur contemporain Rolf Schilling, illustré par des dessins d'Arno Breker

Catalogue d'expositions anciens

Petit catalogue (en allemand), avec un texte d'Albert Buesche, de l'exposition à l'Orangerie de Paris, en 1942

Catalogue (en allemand), avec un texte de Werner Rittich, de l'exposition à Cologne, en 1943

Catalogue (en allemand), avec un texte d'Albert Speer et un autre de Werner Rittich, de l'exposition à Potsdam, en juin/septembre 1944