DER VERWUNDETE (littéralement "Le Blessé") est le cas typique d'une sculpture dont rien que le nom français qui lui a été donné - sa "légende" - constitue en soit une interprétation tendancieuse : "Le Guerrier Blessé".

Pourquoi "Guerrier", on se le demande ! Rien dans l'oeuvre, considérée en elle-même, ni dans son nom originel, qui n'évoque l'idée de guerre...

 Breker a voulu exprimer ici LA Blessure, dans son sens plus plus archétypique - on peut même aller jusqu'à supposer que cette blessure est d'ordre morale, puisque la corps de la statue ne laisse nulle part apparaître la moindre blessure physique.

   Rien, ici, de politique, d'idéologique, moins encore de "nazi", mais la représentation plastique d'un état purement humain, hors du temps et de l'espace.

 Du reste, la source d'inspiration de Breker pour cette sculpture n'a rien d'idéologique ("La souffrance de l'Allemagne vaincue"...), contrairement à ce que d'aucuns voudraient nous faire croire. En réalité, pour cette oeuvre, Breker s'est inspiré de la photo - parue à l'époque dans la presse - du coureur cycliste français André Leduc, victime d'une chute, lors du tour de France 1930 (voir ci-après), qui, du reste conservera des liens d'amitié avec Breker, jusqu'à sa mort survenue en 1980.

Photo d'André Leduc, parue dans la presse, blessée à la suite d'une chute sur le Tour de France 1930

 

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